Elections, New Brunswick

Une élection provinciale au Nouveau-Brunswick est tenue sous ordonnance du lieutenant-gouverneur en conseil et peut avoir lieu n'importe quand à l'intérieur d'une période de cinq ans. Les élections sont gérées par le Bureau du directeur général des élections qui travaille de concert avec 49 directeurs de scrutin, lesquels doivent gérer le processus électoral dans leurs circonscriptions électorale respective.

Il y a à peu prés 1 660 bureaux de vote au Nouveau-Brunswick.

Avant 1784, la région qui porte le nom de la province du Nouveau-Brunswick était connu sous le nom de comté de Sunbury, en Nouvelle-Écosse. Le Nouveau-Brunswick n'était pas alors une province séparée et avait un siège à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse.
 

En 1782-1783, 13 500 loyalistes se sont sauvés des colonies américaines durant la Révolution américaine pour venir s'établir dans la région qui deviendrait plus tard la province du Nouveau-Brunswick. Puisqu'ils désiraient demeurer loyaux à d'Angleterre, ils ont choisi de s'établir en ce qui était alors la Nouvelle-Écosse.
En 1784, en raison de l'augmentation considérable de la population du comté de Sunbury, la province du Nouveau-Brunswick est née. En 1785, les premières élections ont eu lieu. Tous les hommes d'âge majeur (21 ans) qui résidaient au Nouveau-Brunswick depuis plus de trois mois pouvaient voter.
 

Au cours du premier siècle, les partis politiques tels que nous les connaissons aujourd'hui n'existaient pas. Ceci peut nous sembler difficile à comprendre; nous sommes habitués à voter pour un parti, souvent sans tenir compte de la personne qui se présente dans notre circonscription. Pendant des années, les électeurs semblaient voter selon les aspirations personnelles des candidats, comme les croyances religieuses, le lieu de naissance, la classe sociale, la consommation de boissons et les liens familiaux.
Les seules divisions précises qui semblaient exister étaient entre le « gouvernement » et « l'opposition ». Ce n'est qu'en 1935 que les partis et les affiliations politiques se sont stabilisées. Les plate-formes annoncées ne faisaient pas partie intégrante du processus électoral. Les candidats pouvaient se présenter dans plus d'une circonscription dans le cadre d'une élection.
 

Le vote secret a également beaucoup évolué avec le temps. Pendant bien des années, on votait en faisant part de son choix de vive voix à un secrétaire de scrutin qui écrivait le nom dans un petit livre. Ce n'est qu'en 1855 que le vote secret a été introduit et que le vote est devenu confidentiel.
 

La première loi régissant les élections provinciales a été adoptée en 1795. Entre 1785 et 1795, quoiqu'il y ait eu des élections au Nouveau-Brunswick, elles ne relevaient d'aucune loi. Elles étaient gérées par le shérif qui faisait également fonction de directeur de scrutin et qui devait soumettre les résultats au greffier de l'Assemblée législative. Depuis 1967, un directeur général des élections gère le processus électoral.
 

Les femmes ont obtenu le droit de voter aux élections provinciales en 1919. Quoique les femmes n'étaient pas au début spécifiquement exclues de ce droit, il semble qu'il s'agissait plus d'une omission que d'une intention d'accorder aux femmes le droit de voter. La Loi électorale a été modifiée en 1849, refusant spécifiquement aux femmes ce privilège. À compter de 1966, les seuls critères permettant de voter aux élections municipales au Nouveau-Brunswick étaient l'âge et le lieu de résidence. Ces critères donnaient donc le droit de vote aux femmes au foyer qui n'auraient autrement pu voter puisqu'elles ne payaient pas de taxes. En 1886, les femmes célibataires qui étaient propriétaires fonciers pouvaient voter aux élections municipales. En 1921, le droit de voter aux élections municipales a été accordé à tous les propriétaires fonciers, peu importe leur sexe et leur statut marital.
 

     

FrancesFish

Frances Fish
1935
 

BrendaRobertson

Brenda Robertson
1967

EdnaSteel

Edna Steel
1948

En 1934, les femmes ont obtenu le droit d'être élues au gouvernement provincial. Frances Fish a été en 1935 la première femme à se porter candidate à une élection et Brenda Robertson a été en 1967 la première femme à être élue à l'Assemblée législative. En 1948, Edna Steel a été la première femme au Nouveau-Brunswick élue à un conseil municipal, à Saint John. La première femme maire d'une municipalité était Dorothy McLean, qui a été élue maire de Port Elgin en 1959.
 

Membres des communautés des Premières Nations peuvent voter et se présenter aux élections provinciales ou municipales, s'ils le choisissent, à condition de satisfaire aux critères d'âge et de lieu de résidence. En 1963, on a abrogé l'article de la Loi électorale de 1952 qui rendait inadmissibles toutes les personnes résidant ordinairement sur une réserve indienne, sauf ceux qui avaient servi ou qui servaient dans les forces armées de Sa Majesté la Reine. Auparavant, cette loi était semblable à la Loi fédérale sur les indiens qui prévoyait que les autochtones vivant sur une réserve perdaient leur statut d'indien s'ils choisissaient de voter dans le cadre d'élections autres que celles du conseil de bande.
 

Jusqu'aux réformes de 1967, il était nécessaire d'être propriétaire de terres au Nouveau-Brunswick pour pouvoir voter aux élections municipales et provinciales. Les personnes qui n'étaient pas propriétaires de terres pouvaient payer une taxe spéciale et voter.
 

Jusqu'en 1830, les catholiques ne pouvaient pas voter dans la province du Nouveau-Brunswick. Après 1830, ils pouvaient voter à condition de prêter serment d'allégeance au Roi et à ses héritiers protestants. Les catholiques qui n'étaient pas prêts à prêter serment d'allégeance au Roi et à ses héritiers protestants ne pouvaient pas voter. Puisque les Canadiens français étaient surtout catholiques et n'étaient habituellement pas propriétaires fonciers, ils étaient souvent exclus du processus électoral.